Ce tatouage a été réalisé sur scène après la dernière représentation du spectacle « Vulnérables » en novembre 2013 au Théâtre Sorano à Toulouse.
Ce fut pour moi l’occasion de ré-interroger la catharsis, de reposer la question centrale de l’émotion dans les représentations, sans narration.
Je m’y suis mise en position de fragilité tout comme les interprètes, puisque je les dirigeais en direct depuis le premier rang, afin de leur enlever la responsabilité du succès de nos recherches. Pour que ma démarche soit totale, je me suis donc fait tatouer sur scène le mot Vulnerable, afin de rappeler que les metteurs en scène sont tout autant fragiles et à nu que les interprètes même si on ne les voit pas.
J’ai demandé à celui que je considère comme mon Maître (dans la tradition ancienne des maîtres/disciples) Jan Fabre, de me dessiner le mot Vulnerable, afin de légitimer tout à fait ma démarche, et afin de rappeler qu’il est, comme tout artiste, lui aussi vulnérable.